Le Festival des méthodes qualitatives est organisé chaque année alternativement en Suisse alémanique et en Suisse romande.
Les 4 et 5 novembre 2021, l’Unité Sociologie de l’Université de Fribourg organise le Festival 2021 intitulé « Le qualitatif en santé ». Cette édition vise à explorer la diversité des méthodes qualitatives et leurs enjeux dans le domaine de la santé en proposant des espaces d’échanges pour les chercheur·euse·s en sciences sociales et/ou d’autres publics intéressés par ces questions. En effet, dans ce secteur en expansion, les approches qualitatives ont ouvert de nouvelles perspectives de recherche qui offrent des apports particuliers, tout en soulevant des défis (techniques, éthiques, académiques) qui concernent non seulement les sciences sociales mais aussi de nombreuses autres disciplines.
Les séances plénières et les ateliers thématiseront les questions de l’accès aux terrains d’enquête et des conditions de leur réalisation. Ils permettront des transferts de connaissances et des échanges quant aux méthodes qualitatives que mobilisent les chercheur·e·s dans les sous-champs de la santé (expériences des patient·e·s et des professionnel·le·s, interactions au sein des institutions de santé, accent sur certaines maladies, inégalités de santé, etc.). Ils interrogeront enfin les modalités de validation et de partage des résultats (expertises, politiques publiques) au sein de ce vaste champ interdisciplinaire.
Le Festival représente un ensemble de méthodes et de questionnements de pertinence pour une diversité de disciplines en sciences humaines et sociales, et pour un public large d’étudiant·e·s, chercheur·e·s et professionnel·le·s provenant d’universités, hautes écoles, centres de recherches et autres institutions dans les domaines du social, la santé et la formation. Le suivi de ce Festival de méthodes peut être validé en tant que formation continue.
Le Festival aura lieu en présentiel à l’Université de Fribourg pour autant que la situation sanitaire le permette ; autrement, il aura lieu en ligne. Il se déroulera en langue française.
Soutenu par : Académie suisse des sciences humaines par l’intermédiaire de la Société suisse de sociologie.
Comité d’organisation : Esther González Martínez, Fabrice Plomb, Francesca Poglia Mileti, Muriel Surdez (Université de Fribourg).
Comité scientifique : Francesco Arcidiacono (HEP-Bejune), Claudine Burton-Jeangros (Université de Genève), Stéphane Cullati (Université de Fribourg), Claude-Alexandre Fournier (Haute école valaisanne), Philippe Longchamp (Haute école de santé Vaud), Irène Maffi (Université de Lausanne), Ola Söderström (Université de Neuchâtel).
Inscription
Liens direct pour l’inscription en ligne : https://www3.unifr.ch/form/socio/view.php?id=14296
Cette page vous donnera accès à la plateforme sécurisée online d’inscription au Festival. Le payement des frais de participation se fait par carte de crédit.
Délai d’inscription : 1er octobre 2021 Frais de participation :
- CH Fr. 120.- pour les deux jours de festival
- CH Fr. 80.- pour 1 jour de festival
- Tarif étudiant·e : CH Fr. 80.- pour 2 jours/ CH Fr. 60.- pour 1 jour
En cas de tenue du festival en présentiel, les repas de midi seront à payer par les participant·e·s directement aux restaurants et cafétérias sur le campus.
Ateliers Jeudi 9h30
Les participant·e·s au Festival auront la possibilité de suivre 1 atelier par demi-journée. Le choix des ateliers se fait au moment de l’inscription.
Atelier 1 : Réunions interprofessionnelles en milieu hospitalier : rendre compte de la participation des patient·e·s
Animation : Sara Keel et Anja Schmid (Haute école de santé Vaud)
Descriptif : En se basant sur des enregistrements audio/vidéo d’interactions naturelles, c’est-à-dire non-orchestrées par les chercheur·e·s, et à l’aide de leur transcription détaillée (Jefferson, 2004), l’analyse multimodale (Mondada, 2018) vise à décrire et à expliquer les pratiques interactives à travers lesquelles les participant·e·s à une situation sociale parviennent à organiser leurs actions de manière ordonnée et à se comprendre mutuellement (Heritage, 1984). Dans le cadre de cet atelier, nous mobiliserons l’analyse multimodale pour examiner la participation des patient·e·s lors de réunions interprofessionnelles en milieu hospitalier. Dans un premier temps, des groupes visionneront des extraits vidéos, accompagnés de leurs transcriptions, afin d’identifier des pratiques interactives à travers lesquelles la participation des patient·e·s est visiblement facilitée et/ou inhibée*. Dans un deuxième temps, chaque groupe présentera les pratiques identifiées en plénum et nous analyserons de manière collective les ressources multimodales (gestes, regards, manipulations d’objets) mobilisées par celles-ci.
* Les participant·e·s à l’atelier pourront, sur demande et après accord préalable des animatrices, apporter leurs propres séquences vidéo en lien avec la thématique de l’atelier.
Atelier 2 : Analyse conversationnelle d’interactions médicales
Animation : Marine Riou (Université Lumière Lyon 2)
Descriptif : L’analyse conversationnelle est une méthodologie qualitative employée en sociologie et en linguistique pour étudier les mécanismes qui régissent les interactions sociales dans leur variété, de la conversation ordinaire aux interactions institutionnelles, et notamment médicales. Cet atelier est une introduction à l’analyse conversationnelle appliquée à la santé. La première partie présentera certains des grands principes à l’œuvre dans les interactions médicales (consultation chez le·a médecin, appels d’urgence) et aidera les participant·e·s à se familiariser avec les techniques particulières de transcription utilisées dans ce cadre méthodologique. Nous aborderons ainsi la question de l’alternance des tours de parole, les contraintes créés par certaines structures comme les questions, le non-dit (pause, silences, absence de réponse), et les asymétries de pouvoir, savoir et expérience entre professionnel·le·s de santé, patient·e·s et tiers. Les participant·e·s seront ensuite réparti·e·s en petits groupes pour s’entraîner à la micro-analyse de transcriptions et/ou enregistrements audio d’interactions médicales authentiques en français et anonymisées.
Atelier 3 : Processus, bifurcations, transitions et inégalités de santé
Animation : Claudine Burton-Jeangros, Liala Consoli et Luna de Araujo (Université de Genève)
Descriptif : Cet atelier vise à discuter des apports des analyses qualitatives pour étudier comment les inégalités sociales face à la santé se construisent au fil du parcours de vie.
Nous verrons différentes manières de prendre en considération les dynamiques temporelles ; par exemple via la reconstruction des trajectoires, l’analyse processuelle ou d’autres types d’analyses portant sur des données qualitatives longitudinales (des entretiens biographiques, des études prospectives où les participant-e-s sont ré-interviewé-e-s plusieurs fois, des calendriers de vie, etc.). Nous montrerons l’intérêt d’étudier certaines bifurcations ou transitions au cours du parcours de vie (par exemple maternité, divorce, migration, régularisation…). Elles aident en effet à comprendre comment les structures sociales façonnent les opportunités, les contraintes ainsi que les expériences individuelles et conduisent à différentes vulnérabilités liées à la santé. Nous illustrerons nos propos, à l’aide de recherches empiriques en cours auprès de populations cumulant des facteurs de risque et de vulnérabilité.
Atelier 4 : Sexualités et santé sexuelle : méthodes d’enquêtes en sciences sociales pour saisir les pratiques, représentations et rapports sociaux (à distance)
Animation : Yaëlle Amsellem Mainguy, sociologue, chargée de recherche à l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire, associée au CERLIS et à l’INED
Descriptif : L’objectif de cet atelier sera de porter à la discussion les enjeux soulevés par les différents dispositifs méthodologiques d’enquêtes afin de voir ce qu’ils éclairent de la santé sexuelle et des sexualités et leur complémentarité. Méthodologies qualitatives : entretiens (en co présence, au téléphone ou en visio) et focus group, observation des pratiques (notamment numériques et/ou des actions de prévention), méthodologies quantitatives (questionnaires ou analyses de données plus administratives), etc.
Ateliers Jeudi 15h00
Atelier 5 : Vers une alimentation saine et durable : l’apport des méthodes participatives et des pratiques sociales
Animation : Marlyne Sahakian, Orlane Moynat (Université de Genève)
Descriptif : En prenant comme point de départ une approche par les pratiques sociales, cet atelier propose de découvrir comment la méthodologie des « points de changement » peut être adaptée à des forums de discussion participative autour de la consommation alimentaire. L’accent sera mis sur l’objectif normatif de « régimes alimentaires plus durables et sains », ce qui peut inclure la réduction de la consommation de viande, l’augmentation de la consommation de légumes, ou encore la consommation de produits ‘locaux’ et de la région. Dans une première phase, les participants seront initiés au cadre des pratiques sociales, en lien avec l’alimentation ; dans une seconde phase, les participants travailleront en groupes pour réfléchir à la manière dont ce cadre peut aider à découvrir les pratiques non durables et des possibilités pour des changements éventuels. Nous conclurons par une discussion sur la manière de prendre en compte la diversité des pratiques et sur les étapes supplémentaires nécessaires pour concevoir, de manière collaborative, des initiatives de changement axées sur l’alimentation.
Atelier 6 : Santé des migrants : pratiquer une meilleure médecine grâce à l’interdisciplinarité et aux approches qualitatives ?
Animation : Sophie Durieux-Paillard (Hôpitaux universitaires de Genève) et Francesca Poglia Mileti (Université de Fribourg)
Descriptif : « Les pauvres vivent moins longtemps et sont plus souvent malades que les riches. Cette disparité met en évidence le fait que l’environnement social influe considérablement sur la santé ». L’introduction de la seconde édition du livre « les déterminants sociaux de la santé : les faits » paru en 2004 sous la direction de Wilkinson et Marmot (OMS) reste valable aujourd’hui. Elle constituera la base de cet atelier où nous tenterons d’identifier, du point de vue qualitatif, les éléments socio-économiques, culturels, relationnels et de langue qui jouent un rôle dans l’accès aux soins des migrant×e×s et leur rapport à la santé, grâce à l’appui des enquêtes en sciences sociales. Nous discuterons également du rôle de l’interdisciplinarité, au sein des enquêtes en sciences sociales et dans le secteur de la santé.
Atelier 7 : L’utilisation pratique des dispositifs de santé en ligne dans les interactions physiothérapeute-patient·e
Animation : Anja Schmid et Sara Keel (Haute école de santé Vaud)
Descriptif : Développée en parallèle aux technologies vidéo, l’analyse multimodale (Mondada 2018) examine l’articulation de la parole et du comportement non verbal lors d’interactions sociales. Dans le domaine de la santé, cette approche est mobilisée pour rendre compte, entre autres, de l’utilisation et intégration des technologies digitales dans l’interaction entre patient.e et professionnel.le (Beck Nielsen 2015 ; Stommel et al. 2019). Cet atelier examinera la réalisation de transcriptions multimodales (Mondada, 2006, 2018) de séquences vidéo tirées d’un projet de recherche sur l’utilisation d’une application mobile en physiothérapie. Dans un premier temps, nous présenterons rapidement les enjeux de la transformation digitale en physiothérapie ambulatoire. Ensuite, nous examinerons un extrait vidéo lors duquel l’application mobile est au cœur de l’interaction entre le thérapeute et le patient. Ce travail collectif de data-session nous servira à identifier des phénomènes interactifs que chaque participant·e aura ensuite l’occasion de s’exercer à transcrire (selon son niveau d’expertise et ses intérêts) avec les logiciels Audacity et/ou Elan.
Atelier 8 : Méthodes qualitatives pour l’évaluation des politiques de santé
Animation : Céline Mavrot (Université de Lausanne)
Descriptif : L’atelier discute les différentes méthodes qualitatives de sciences sociales pour l’analyse et l’évaluation des politiques de santé. Dans un premier temps, les apports et les limites des méthodes qualitatives sont traitées d’un point de vue épistémologique. Les principales méthodes qualitatives utilisées dans l’évaluation des politiques (entretiens, focus groups, analyses documentaires) sont ensuite détaillées sur la base d’exemples d’évaluations récentes (médicaments vétérinaires et antibiorésistance, cannabis médical, politiques de prévention). Il est également question de la manière dont la recherche qualitative peut être complétée par l’apport de certaines méthodes quantitatives (par exemple enquêtes par questionnaire) au sein de designs de recherche mixtes. Enfin, les spécificités méthodologiques de la recherche dans le contexte fédéral suisse sont discutées en regard des designs de recherche comparatifs que ce dernier permet.
Atelier 9 : Enjeux éthiques et recherches sur la santé sociale
Animation : Nicole Egli Anthonioz, Arthur Zinn-Poget, Pierre-André Michaud (Commission cantonale d’éthique de la recherche – VD)
Descriptif : En préambule à l’atelier, les intervenant×e×s de la CER-VD présenteront les grandes lignes de la législation applicable aux projets de recherche entrant dans le champ d’application de la Loi fédérale relative à la recherche sur l’être humain (LRH) en situant la problématique dans le cadre général des droits humains et du respect des participant×e×s à des projets de recherche et en se focalisant plus spécifiquement sur les droits et obligations respectifs des chercheur×e×s et des institutions de recherche. Une partie interactive avec les participant×e×s et axée sur le recherche en sciences sociales sera ensuite consacrée à la discussion des thématiques suivantes : risques, information et consentement, codage et anonymisation des données, open access/open data, gestion des données à long terme.
Ateliers Vendredi 9h00
Atelier 10 : One Health : au-delà des zoonoses et des pandémies, quels outils pour articuler santé humaine et animale ?
Animation : Muriel Figuié (CIRAD, Montpellier) et Muriel Surdez (Université de Fribourg)
Descriptif : Sous l’égide de l’appellation One Health, les politiques de la santé deviennent plus globales et transversales, afin de prendre en compte les interdépendances entre santé humaine, santé animale, enjeux environnementaux et enjeux alimentaires. Cet atelier se propose de discuter les dispositifs méthodologiques dont disposent les chercheurs en sciences sociales pour examiner comment s’opèrent ces reconfigurations. Les entretiens, l’analyse documentaire et l’observation permettent-ils de saisir les échanges et les rapports de pouvoir qui se mettent en place entre une pluralité nouvelle d’acteurs ainsi que l’émergence de nouvelles pratiques ? Comment analyser les moments de crise en les situant dans l’histoire plus longue des instruments d’action (suivis épidémiologiques, plans d’action, mesures de bio-sécurité, etc.), mis en place pour lutter contre les pandémies, qui montrent aujourd’hui leurs limites ? Nous présenterons notamment une approche en termes d’agenda et de cadrage qui offre la possibilité de suivre la carrière de problèmes étiquetés « One Health » (tels l’antibiorésistance), de cerner leurs transformations et leurs réappropriations dans différents contextes territoriaux. Cet atelier discutera aussi les hiérarchies de priorités entre enjeux de santé et enjeux environnementaux qui peuvent subsister même lorsqu’il est question d’une seule santé.
Atelier 11 : Quels outils pour penser – et panser – la mémoire des institutions psychiatriques ?
Animation : Aude Fauvel (Centre hospitalier universitaire vaudois & Université de Lausanne)
Descriptif : Les outils de la discipline historique peuvent-ils être utilisés autrement qu’à titre réflexif ? Peut-on mobiliser l’histoire pour engager un changement social ou, même, individuel ? À ces questions, certain·e·s historien·n·e·s contemporain·e·s répondent par l’affirmative, notamment dans le champ de l’histoire de la folie. Dans ce domaine, en effet, certain·e·s proposent même de développer une histoire « thérapeutique », estimant que la discipline peut aider à l’amélioration des prises en charge, dans les institutions hospitalières et au-delà. De quoi s’agit-il ? Quelles sont les méthodes proposées par ces historien·n·e·s ? Est-il vraiment du rôle de l’histoire de s’immiscer dans le soin ? Quelles précautions éthiques existe-t-il pour encadrer ces pratiques ?
Cet atelier présentera—et discutera—ces nouvelles approches d’histoire participative en abordant trois thématiques :
- L’historien·n·e et le terrain hospitalier : usages et méthodes d’histoire orale ; liens/différences avec l’approche anthropologique ; quels rôles possibles pour l’historien·n·e dans les problématiques institutionnelles
- Empowerment et outils historiques : l’historien·n·e comme initiateur·ice de production d’archives et de mémoires ; possibilités et responsabilités ouvertes par l’ère numérique
- Histoire « par en bas », Mad studies, « histoire thérapeutique » : définitions, méthodes, controverses et limites ; exemples d’interventions historiques dites « thérapeutiques » ; discussion et partie interactive à partir d’une analyse de cas.
Atelier 12 : L’utilisation d’entretiens mobiles avec des participants vivant avec une démence : un mélange de conversation, d’observation et d’activité
Animation : Isabel Margot Cattin (Haute Ecole de santé Vaud)
Descriptif : L’entretien mobile est une méthode de collecte de données utilisée en recherche qualitative, impliquant les protagonistes en train de se rendre dans des lieux et y réaliser des activités. L’importance de se déplacer, souvent par la marche, s’inscrit dans une approche phénoménologique ou anthropologique. L’entretien mobile s’appuie sur une connexion incarnée avec le monde extérieur, par le fait de bouger à travers les espaces construits et le temps. Merleau-Ponty parle de système « esprit-corps-monde » pour décrire cette connexion, qui ne peut se révéler en dehors des expériences vécues et situées de la vie quotidienne, dans la réalisation d’activités et d’occupations. Cet atelier permettra de découvrir la méthode d’entretiens mobiles.
Atelier 13 : Interventions dans la promotion de la santé en milieu scolaire : la contribution des méthodes qualitatives
Animation : Piera Gabola (Haute école pédagogique du canton de Vaud)
Descriptif : Cet atelier s’inscrit dans le courant de la promotion de la santé à l’école, en faisant référence à l’approche de la psychologie positive. Ce courant favorise la mise en place d’interventions visant une amélioration du bien-être de tout·e·s les élèves, facteur de motivation pour se sentir compétent·e dans l’apprentissage, pour réduire le stress et pour augmenter la satisfaction de vie. Bien que l’efficacité de ces interventions soit souvent évaluée par des méthodes quantitatives, l’objectif de cet atelier est de présenter des interventions où la psychologie positive est appliquée en mobilisant également des méthodes qualitatives. Dans un premier temps, les participant·e·s à l’atelier visionneront une brève vidéo présentant différentes pratiques liées à l’application de la psychologie positive dans le but de développer le bien-être des élèves. Dans un deuxième temps, ils·elles analyseront en groupe des extraits d’articles présentant des interventions, avec et sans l’intégration d’une méthodologie qualitative. Ensuite, ils·elles seront invité·e·s à réfléchir ensemble à la valeur supplémentaire que les approches qualitatives apportent aux démarches d’évaluation des effets sur le bien-être des élèves. Dans un troisième temps, nous explorerons un inventaire d’outils qualitatifs utilisés dans les interventions (par ex. : lettre de gratitude, journal de gratitude, etc.). Cette exploration permettra de réfléchir plus globalement aux mises en œuvre possibles de ces démarches dans des espaces professionnels différents, selon les intérêts des participant·e·s.
Atelier 14 : Étudier la santé et la médecine au prisme du genre : approches ethnographiques
Animation : Irène Maffi et Caroline Chautems (Université de Lausanne)
Descriptif : Cet atelier propose de réfléchir à la pertinence d’intégrer la perspective de genre dans l’étude de la santé et de la maladie au sein du contexte hospitalier ou en dehors de celui-ci. Le but est d’explorer comment et dans quelle mesure cette approche enrichit la compréhension des logiques sociales qui affectent l’interaction entre professionnel·le·s de santé et patient·e·s, l’interprétation de la santé et de la maladie et la prise en charge clinique. Des études de cas seront utilisées afin d’illustrer les apports de la perspective de genre dans l’analyse de la médecine, de la santé et de la maladie dans divers contextes socioculturels. Les aspects méthodologiques liés à des terrains ethnographiques touchant au genre et à la santé reproductive et sexuelle seront également explorés, notamment le positionnement des chercheuses et chercheurs travaillant sur ces thématiques, dans une perspective réflexive.